Règles et méthodes de travail du marché noir russe
Une société qui décide de recourir aux services de bandes mafieuses comme l’a fait L’Oréal se voit aussi contrainte d’en adopter et d’en institutionnaliser les règles et les méthodes de travail bien particulières.
Exemples non-exhaustifs du marché noir russe tel que PBI l’a conçu et mis sur pied :
- Collaboration avec des individus qui ne sont pas des parangons de vertu19.
- Opacité totale, au sein et à l’extérieur du Groupe.
- Double comptabilité, sous-facturation systématique pour éviter les taxes fiscales et douanières, même si les cas où les opérateurs du marché noir avaient à s’en acquitter étaient très rares.
- Evasion fiscale.
- Elaboration de structures de prix incluant explicitement le paiement de commissions en Suisse et de rallonges pour amadouer les douanes russes.
- Acceptation de commissions, rétrocessions en faveur de parties prenantes au marché noir, des douaniers…
- Acceptation de paiements en liquide.
- Création de sociétés-écrans dans des paradis fiscaux pour faciliter les transactions et cascades de facturation dictées par les opérateurs russes du marché noir.
- Compromission avec le blanchiment des immenses profits dégagés par le marché noir russe (principalement par la Bank of New York), notamment pour payer les fournisseurs hors de Russie (dont L’Oréal).
- Contrebande systématique des produits vendus en Russie.
- Atteintes à l’image des marques de PBI et de L’Oréal. Points de vente indignes de L’Oréal : hangars, magasins cash & carry, kiosques, parfumeries peu soucieuses de l’intégrité et de l’origine des produits.
- Contamination des produits originaux par des contrefaçons.
- Risques de chantage et d’extorsion de fonds.