Avenant aux contrats Temtrade –30 Janvier 1998
L’Oréal et Temtrade signent le 30 janvier 1998 un Avenant43 censé rétablir le marché de la Distribution sélective en Russie et y contenir le marché noir.
En préambule, les deux parties reconnaissent que les marchés russe, biélorusse et ukrainien sont perméables à la distribution parallèle et que PBI est incapable d’en assurer le contrôle.
PBI y affirme
… ne plus [pouvoir] garantir que des produits ne soient pas introduits [sur les marchés dont Temtrade avait l’exclusivité] par d’autres circuits… »,
être incapable d’[en] exercer le contrôle [des marchés russe, ukrainien et biélorusse], avant de conclure que
la seule obligation de PBI et de ses filiales… est désormais de ne pas livrer directement sur le territoire concédé des produits à des distributeurs tiers aux contrats jusqu’ au 31 décembre 1999 ».
Temtrade reçoit 20 millions de francs français (environ 3 millions d’euros) pour tout préjudice passé, présent ou futur jusqu’à l’expiration des contrats en cours.
Janez Mercun ignorait alors que le marché noir russe était directement organisé par L’Oréal et que Gilles Weil et Gérard Guyot-Jeannin, signataires de l’Avenant pour L’Oréal, en étaient les principaux instigateurs !
Lorsque l’Avenant a été négocié, L’Oréal contrôlait de facto, par ses livraisons à Alvan Trading et à Camasa, le marché noir des produits dont Temtrade avait l’exlusivité en Russie, Biélorussie et Ukraine.
Au vu des faits qui ont été avérés ultérieurement, l’affirmation selon laquelle PBI était incapable d’en assurer le contrôle relève donc à la fois du mensonge et de la fraude.
L’Avenant n’a eu aucun impact sur le marché noir russe. Six semaines plus tard, 6.5 tonnes de produits PBI à destination du marché noir russe étaient saisis à Bruxelles, transitant entre Dubaï et Moscou.