Mécanismes du marché noir russe – Dubaï
Dubaï était l’épicentre opérationnel du marché noir russe de L’Oréal.
C’est à Dubaï qu’était entreposé le stock de produits destinés au marché noir russe, qui était considérable : « 4 à 5 rangées de pelletiers d’une longueur d’environ 50 mètres chacune198 ».
Toutes les activités liées au marché noir russe de L’Oréal y étaient dirigées et supervisées de Paris par Serge Guisset. Elles s’articulaient entre trois sociétés fortement cloisonnées :
- Parmobel, filiale contrôlée par L’Oréal (PBI). Pourtant, sa finalité était juridiquement réservée au courant d’affaire des duty free moyen-orientaux dont le Groupe Chalhoub avait l’exclusivité, et non celle de canaliser le marché noir russe199, dirigé de Paris.
- Jean-Claude Bonnefoi en a été le managing director jusqu’en 1998. Son autonomie était très limitée (autorisation de signature jusqu’à 2000 dollars200). Comme Olivier Carrobourg, qui s’installa à Dubaï de 1998 à 2000 en tant que directeur financier, les deux expatriés de PBI Paris étaient en quelque sorte l’œil de Moscou chargés de superviser l’application des directives reçues de Paris (J.C. Bonnefoi) et de gérer le stock Fitra pour le marché noir russe. S’ils travaillaient au cœur de celui-ci, ils n’avaient cependant qu’une connaissance partielle de ses tenants et aboutissants.
- Fitra, dirigée par Patrick Chalhoub, appartenant au Groupe du même nom, actionnaire minoritaire de Parmobel. Patrick Chlahoub et Fitra étaient en contact direct avec les opérateurs du marché noir russe et les intermédiaires.
Patrick Chalhoub était tenu de se conformer aux instructions de PBI transmises par le directeur de Parmobel à Dubaï, qui veillait à leur application. Pour l’activité liée au marché noir russe, il était assisté par Maryse Awwad, qui dépendait directement de lui.
Parmobel vendait virtuellement les produits du marché noir russe à Fitra qui les revendait ensuite aux opérateurs russes. Patrick Chalhoub et ses sociétés Fitra ont donc obligeamment servi de prête-nom à PBI pour masquer son intervention directe sur le marché noir russe.
- Alvan Trading, société de Vladimir Nekrasov, principal opérateur du marché noir russe (filière Arbat Prestige/Alvan Trading), avait un bureau à Dubaï de 1996 à 2001 – années qui correspondent exactement à la durée du marché noir russe de L’Oréal. Alvan était l’interface privilégiée de Patrick Chalhoub pour l’activité du marché noir russe.
Le rapport que Patrick Chalhoub envoie le 22 mai 1997 à Serge Guisset à Paris et à Jean-Claude Bonnefoi à Dubaï suite à son voyage à Moscou, et le fax que Vladimir Nekrasov adresse à Patrick Chalhoub le 30 mai, illustrent la centralité de Dubaï dans le système du marché noir russe de L’Oréal.
Diagramme circuit du marché noir russe (Mme Awwad)
« CIRCUIT ORGANISÉ » DU MARCHÉ NOIR RUSSE DE L’ORÉAL
LIVRAISONS DE FITRA/DUBAÏ AUX OPÉRATEURS RUSSES
Diagramme préparé par Maryse Awwad, Fitra, Dubaï pour informer les dirigeants de PBI visitant Parmobel à Dubaï

Le tour de passe-passe de Dubaï
C’est à Dubaï que L’Oréal camouflait son intervention directe sur le marché noir russe :
… les ventes incriminées par Mercun sont des ventes effectuées par la filiale PBI à Dubaï qui vend à une société tierce, Fitra, pour éviter d’exposer une filiale L’Oréal et dont l’actionnaire est l’actionnaire minoritaire de la filiale201 ».
… Je n’ai pas trouvé rassurant que… personne n’ait été en mesure de me parler du circuit logistique : nous facturons Fitra, puis… Mystère!202 »
Le tour de passe-passe mis au point par PBI fonctionnait comme suit :
- Parmobel vendait les produits destinés au marché noir russe qui lui avaient été livrés par Paris à une société-écran contrôlée à 100% par le Groupe Chalhoub : Fitra International Ltd, à Dubaï, agissant en tant que distributeur sur le marché noir russe conformément aux instructions de PBI.
- Cette transaction dégageait un dividende pour Parmobel dont L’Oréal bénéficiait au pro rata de sa participation au capital de Parmobel (60% et 75% à partir du 1er janvier 1998). C’est le seul dividende que le marché noir russe rapportait à L’Oréal et à ses actionnaires.
- Cette vente était cependant « virtuelle » puisque la marchandise restait… la propriété de Parmobel en vertu d’un arrangement contractuel (Contrat de prestation de services… cf. et cf.).
- Fitra International Ltd la revendait ensuite aux opérateurs du marché noir russe : contractuellement, elle ne pouvait pas le faire sans instruction expresse de Parmobel et elle n’avait pas le droit de faire du bénéfice203.
Les produits de PBI vendus sur le marché noir russe acquéraient ainsi une identité Fitra, leur traçabilité ne pouvait pas remonter en amont de Dubaï.
Deux sociétés Fitra International quasiment homonymes
Raffinement supplémentaire de cette stratégie de camouflage : le Groupe Chalhoub avait deux filiales nommées Fitra International qu’il contrôlait à 100% :
- Fitra International Ltd, qui distribuait les produits destinés au marché noir russe. Domiciliée à Dublin204 (Irlande), elle avait une succursale éponyme à Dubaï. Le conseil d’administration comprenait quatre membres de la famille Chalhoub – tous administrateurs de Parmobel - et Patrick Chalhoub en était le Corporate Secretary. Tous se retrouvaient aussi au conseil d’administration de la succursale de Dubaï.
Fitra International Ltd société figurait sur la liste de prix internes que L’Oréal tenait pour ses filiales, les sociétés affiliées et celles auxquelles elle était liée par des arrangements particuliers. - Fitra International FZE Est., domiciliée à Dubaï, qui distribuait les produits PBI au réseau des duty free moyen-orientaux.
Ces deux filiales quasiment homonymes partageaient les mêmes bureaux dans la zone franche Jebal Ali de Dubaï, mais elles étaient gérées séparément, de même que leurs stocks. Le stock pour le marché noir russe était appelé Parmobel 2.0 ou Fitra.doc. - Précaution comptable de L’Oréal : Parmobel n’avait qu’un compte global Fitra. Seule la comptabilité analytique permettait de retrouver les chiffres du marché noir russe.
Contrat de prestation de services entre Parmobel et Fitra205
Ce contrat est la pierre angulaire du tour de passe-passe de Dubaï qui permettait à L’Oréal de dissimuler son rôle direct dans l’alimentation du marché noir russe. Signé au nom de Fitra International Ltd par Patrick Chalhoub, le contrat ne parle que de « Fitra » sans autre précision. Simple omission ? Extraits:
« Objet du Contrat
1.1. Parmobel confie à Fitra, qui l’accepte, mission d’effectuer, conformément aux instructions qui lui seront transmises par Parmobel les prestations suivantes:
- réception et stockage des produits,
- préparation et emballage des commandes,
étant expressément entendu que Fitra se conformera aux instructions reçues, et que Parmobel se chargera elle-même de recueillir, facturer et livrer les commandes auprès de la clientèle, et plus généralement, de toutes les activités de suivi des comptes de sa clientèle.
A cet effet, Fitra mettra à disposition de Parmobel le personnel nécessaire à l’exécution de ces prestations.
1.2. Le présent contrat n’autorise nullement Fitra à prendre un engagement quelconque au nom et pour le compte de Parmobel, notamment envers la clientèle de Parmobel ; et Fitra reconnaît qu’elle n’est pas habilitée et n’a pas qualité d’agent ni de mandataire pour agir et traiter au nom et pour le compte de Parmobel, pour quelque raison que ce soit. »
Analyse du dividende de Parmobel
Parmobel vendait les produits destinés au marché russe à Fitra International Ltd avec une majoration substantielle (81.81% dans le cas de la commande du 12 mars 1998 saisie à Bruxelles).
Cette majoration dégageait le seul dividende dégagé par le marché noir russe de PBI.
Elle ne doit pas faire illusion.
Il faut en effet la calculer proportionnellement à la participation de L’Oréal (PBI) au capital de Parmobel : 60% jusqu’au 31 décembre 1997, ensuite 75% (Actionnaire minoritaire : Groupe Chalhoub).
Il faut ensuite en déduire les frais suivants :
→ A la charge de L’Oréal en France
- Transports et assurances de France à Dubaï, payés par L’Oréal en France.
→ A la charge de Parmobel
- Frais de magasinage en zone franche à Dubaï
- Assurances
- Inspections Bureau Veritas
- Coût des prestations de Fitra International Ltd facturé à Parmobel
- Fret aérien.
Majorations illicites ?
Le contrat de prestation de services entre Fitra International Ltd et Parmobel stipulait qu’elle ne pouvait pas faire de bénéfice sur la revente de la marchandise pour le marché noir russe aux opérateurs de ce marché (cf. §1.2. ci-dessus).
Cependant, les documents relatifs à la « Saisie de Bruxelles » montrent qu’une vente de Fitra international Ltd à Callaway Trading, société-écran utilisée par le circuit Camasa-Moscou, a dégagé une majoration de 29.80% (79’972.78 USD).
- Cette transaction faisait partie d’une cascade de facturations entièrement pilotée par Martin Rechberger, en utilisant le fax de sa société Parbeauté en Suisse.
- Martin Rechberger ne pouvait pas agir sans le feu vert de L’Oréal.
- Les bénéficiaires de cette majoration de près de 80’000 USD sont inconnus.
- recevait de Fitra les commandes de produits pour le marché noir russe et les transmettait à PBI et aux usines en France
- payait à PBI les produits pour le marché noir russe envoyés par la logistique internationale en France
- gérait la vente « virtuelle » des produits à Fitra International Ltd
- encaissait le règlement des produits par Fitra
- gérait le stock dédié russe qu’elle approvisionnait par des commandes placées directement avec les usines en France
- approuvait chaque vente aux opérateurs du marché noir russe par Fitra
- prenait à sa charge les activités et frais annexes (assurances, inspections Veritas, fret aérien, etc.).
Gestion malaisée du stock dédié russe
Déposition de Jean-Claude Bonnefoi :
Je recevais un stock de produits de Paris, les employés de Chahloub me disaient qu’ils voulaient tels produits, je facturais Fitra qui me réglait. Ce stock était élaboré par Paris qui pensait vendre ces produits. A mon avis, il s’agissait de commandes théoriques… Je m’occupais de suivre la facturation vers Fitra et de dire à Paris que j’avais du mal à gérer le stock qu’on m’envoyait206 ».
Témoignage d’Olivier Carrobourg :
Pendant l’année 1997, je me suis rendu plusieurs fois à Dubaï. A chaque fois, j’ai entendu Jean-Claude Bonnefoi se plaindre sur ce nouveau circuit avec Fitra. Il le jugeait moins rentable et moins sûr que les circuits de Socodile et Massoud207. Jean-Claude Bonnefoi m’a aussi confié qu’il n’aimait pas non plus la gestion de ce stock spécifique russe fait à la demande de PBI. J’ai d’ailleurs fait l’un de ces voyages pour accompagner M. Cabane... à fin 1997208 ».
Patrick Chalhoub était en contact direct avec les intermédiaires et les opérateurs du marché noir russe. Il gérait les relations entre Fitra et Parmobel, relations d’une importance capitale pour masquer l’intervention directe de L’Oréal sur le marché noir russe n’apparaisse pas.
Il était assisté par Maryse Awwad, qui ne rendait compte de son activité qu’à lui. Suivant de près toutes les activités liées au marché noir russe à Dubaï, elle avait une connaissance parfaite des tenants et des aboutissants du marché noir russe:
- suivi des commandes reçues de Bâle (Martin Rechberger) et d’Alvan (Nekrasov, Moscou) avec Parmobel
- réception de la marchandise et emballage des commandes
- encaissement des paiements en liquide pour les commandes du marché noir russe auprès de « touristes » russes venus dans le Golfe :
Maryse Awwad nous a précisé aussi que pour régler les problèmes liés au paiement, elle devait se rendre dans des hôtels à Dubaï ou à Sharjah. Elle nous a dit que les paiements étaient très compliqués, sans nous préciser pourquoi ils étaient très compliqués, ni pourquoi elle ne rencontrait pas ses interlocuteurs dans les bureaux de Patrick Chalhoub209 ».
J’ai également vu une note manuscrite210 de Mme Awwad Maryse, collaboratrice de M. Chalhoub, où il était mentionné des notes prises au cours d’une réunion certainement. Cela récapitulait à l’attention de M. Pierre Simoncelli, directeur juridique de L’Oréal, l’historique du marché russe211 ».
J’ai assisté à une réunion de travail avec Maryse Awwad, une employée de Fitra. Elle a été très précise et elle a décrit les circuits qu’il y avait eu au fil du temps au départ de Fitra. Pour la première fois, j’ai pu mettre ensemble les éléments du puzzle entre M. Martin Rechberger, Scapa, Callaway, Camasa, Alvan, Nekrasov. Maryse Awwad faisait référence à M. Rechberger par son prénom Monsieur Martin212 ».
Des conditions d’expéditions insolites
… les petits commerçants locaux (à Dubaï) m’ont confirmé qu’il y avait un véritable pont aérien entre Dubaï et la Russie pour des marchandises diverses (parfums…). La Russie utilisait a priori des avions militaires et aucun droit de douane n’était payé213 ».
- La marchandise était inspectée par le Bureau Veritas, aux frais de Parmobel. Comme elle été payée d’avance, ces inspections permettaient de garantir aux représentants du marché noir russe à Dubaï que les livraisons correspondaient aux commandes passées (listes de colisage).
- Inclusion de contrefaçons dans les containers
- Expéditions sans lettre de connaissement (airwaybill)
- Pour la filière Camasa : transport par fret aérien régulier214 de Dubaï et Sharjah à Moscou via Bruxelles ou Genève jusqu’en mars 1998 (« Saisie de Bruxelles »)
- Pour la filière Arbat Prestige/Alvan Trading (Vladimir Nekrasov) : Vols directs de Sharjah en Russie par les avions militaires russes de Viktor Bout.
Des produits de contrebande mêlés à des contrefaçons
Les livraisons des produits PBI destinés au marché noir russe étaient contaminées par des contrefaçons, mélangées aux originaux à Dubaï :
- « Il y avait quatre versions de Climat : l’originale, que l’on offrait à sa maîtresse. La contrefaçon, idéale comme pot-de-vin, conditionnée dans un flacon authentique fourni par un cadre de L’Oréal. Et deux imitations, que l’on réservait à son épouse légitime. Le flacon authentique contenant l’imitation était fourni par un dirigeant de PBI215 ».
- « Il y a une très belle contrefaçon de Climat qui se vend 19 dollars US dans les mêmes quantités que les vrais. Y a-t-il une action de la maison-mère à ce sujet216 ? »
« Viktor Bout a été surnommé le marchand de la mort pour son rôle central dans le trafic d’armes entre la Russie et les pires régimes et rebelles d’Afrique, mais il a aussi, en parfait équilibriste, travaillé pour le Programme Alimentaire Mondial des Nations-Unies, le gouvernement français et... une filiale de L’Oréal à Dubaï. Pour ne pas rentrer à vide, ses avions faisaient le plein de produits de contrebande et de contrefaçons au hub de Sharjah, aéroport à quelque 20 minutes de Dubaï. Certaines photos satellites en montrent plus d’une dizaine en stationnement sur le tarmac de cet aéroport217 ».
Parmobel
Siège social : (Limassol, Chypre), bureau à Dubaï.
Actionnariat : L’Oréal (60% du capital jusqu’en 1997, 75% dès 1998). Groupe Chalhoub (40% jusqu’en 1997, 25% dès 1998).
Le Groupe Chalhoub, d’origine libanaise, basé à Dubaï, agent exclusif de PBI sur un certain nombre de marchés du Moyen-Orient.
CONSEIL D’ADMINISTRATION
L’Oréal a la majorité des sièges (6 administrateurs sur 10) et la présidence. Tous travaillaient à Paris, quatre exerçaient des responsabilités au niveau du Groupe (en gras ci-après):
- Gilles Weil, président du conseil d’administration, vice-président de L’Oréal en charge de Parfum et Beauté International.
- Pascal Castres Saint-Martin, directeur général adjoint, vice-président de la direction générale de l’administration et des finances de L’Oréal (jusqu’au 31 décembre 1999).
- Gérard Guyot-Jeannin, directeur général International, PBI.
- Eric Lauzat, directeur général Travel Retail, PBI. Nommé le 31 décembre 1999.
- Michel Somnolet, vice-président de L’Oréal en charge de l’administration et des finances (N° 2 du Groupe). Nommé le 31.12.1999.
- Bruno Wirth, directeur économique de la direction générale de l’administration et des finances, L’Oréal.
- Pierre Simoncelli, directeur juridique du Groupe L’Oréal.
- Serge Guisset, directeur, Zone Moyen-Orient et Pays de l’Est, L’Oréal (PBI) (jusqu’au 31 décembre 1999).
Le Groupe Chalhoub a 4 membres au conseil d’administration dont la vice-présidence :
- Michel Chalhoub, vice-président
- Antoine Chalhoub
- Patrick Chalhoub
- Mme Widad Chalhoub.
198 Olivier Carrobourg, Témoignage, cf.
199 Serge Guisset, Procès-verbal, cf.
200 Jean-Claude Bonnefoi, Procès-verbal, cf.
201 Me Jean-Marie Degueldre, conseil de L’Oréal (PBI), Note du 6 janvier 1998. Reproduite intégralement, cf.
202 Guillaume Sanchez, Risque de diversion Moyen-Orient, cf.
203 Comme on le verra, cette disposition n’a pas toujours été respectée.
204 Le contrat indique que Fitra International est domiciliée à Londres. La recherche de Temtrade n’a pas permis d’élucider cette contradiction.
205 Reproduit intégralement, cf.
206 Jean-Claude-Bonnefoi, Procès-verbal, cf.
207 Circuits créés pour capter le courant d’affaires des touristes russes dès 1995 via le Liban (Socodile) et la Syrie (Massoud).
208 Olivier Carrobourg, Témoignage, cf. M. Cabane était le directeur financier de PBI.
209 Olivier Carrobourg, Témoignage, cf.
211 Guillaume Sanchez, Procès-verbal, cf.
212 Olivier Carrobourg, Témoignage, cf.
213 Guillaume Sanchez, Ibid., cf.
214 Signe évident de l’ampleur des marges du marché noir, le transport aérien était peu utilisé en parfumerie parce que très coûteux.
215 Communication personnelle.
216 Vladimir Nekrasov, Fax à Patrick Chalhoub, 30 mai 1997. Reproduit intégralement, cf.
217 Pour de plus amples informations sur Viktor Bout : cf. Douglas Farah, Stephen Braun, Merchant of Death, New York 2007, pp. 6 et 42. Voir aussi Viktor Bout le trafiquant qui a armé le monde, www.dailymotion.com.