Jean-Claude Bonnefoi
Ancien directeur général de la société Parmobel 1995-1999, licencié en janvier 1999 au prétexte qu’il a « refusé un poste ».
PV no 06/00053/89 D00368–00375 17 Mars 2008
Points principaux
Pouvez-vous nous indiquer quelles étaient vos fonctions précises au sein du Groupe L’Oréal pour les années 1997 jusqu’à votre départ ?
J’étais managing director de Parmobel. J’avais une autorisation de signature jusqu’à 2000 dollars. Pour des montants plus importants il fallait la double signature avec M. Chalhoub Patrick. Je ne pouvais rien faire sans l’autorisation de L’Oréal et des Chalhoub. J’étais en quelque sorte « l’œil de Moscou ». Je m’occupais du marketing, des lancements, du budget, de la gestion de personnel. Je n’étais pas le créateur de ce qui se faisait dans la filiale, je me contentais d’appliquer les directives qui avaient été déterminées à Paris.
Il ressort de notre enquête qu’en marge de réseau de distribution officielle des produits L’Oréal en Russie par l’agent Temtrade, un circuit d’approvisionnement parallèle a fonctionné notamment par le biais de la société Parmobel, située à Dubai. Dans quelles circonstances et à quelle date avez-vous été informé de l’existence de ce circuit parallèle ?
En septembre 1996 M. Guisset, M. Weil, M. Carrobourg sont venus pour une réunion à Dubaï. M. Chalhoub était présent à cette réunion où j’ai exposé l’activité de Parmobel et les chiffres comme je faisais tous les trois mois environ.
A l’issue de cette réunion, M. Guisset, M. Weil et M. Chalhoub sont passés dans un autre bureau pour une autre réunion à laquelle je n’étais pas invité, ni M. Carrobourg.
A l’issue de cette réunion, ces messieurs m’ont dit qu’on allait faire un stock spécifique à Fitra. J’en avais déduit que ces produits étaient à destination des pays de l’Est. J’ai ensuite continué mon travail. Je recevais un stock de produits de Paris, les employés de Chalhoub me disaient qu’ils voulaient tels produits, je facturais Fitra qui me réglait. Ce stock était élaboré par Paris qui pensait vendre ces produits. A mon avis il s’agissait de commandes théoriques.
Quel fut votre rôle précis dans sa mise en place ?
Il a été nul. On ne m’a jamais demandé mon avis.
Dans son fonctionnement ?
J’ai fait ce qu’on m’a dit de faire. Je m’occupais de suivre la facturation vers Fitra et de dire à Paris que j’avais du mal à gérer le stock qu’on m’envoyait.
Quant à l’inefficacité M. Mercun et de la société Temtrade ?
Je pensais qu’il n’y avait plus de contrat avec Mercun. Personne ne m’a jamais dit que Mercun était inefficace.
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